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Alio Design

Présentation du Studio.

Qui se cache derrière Alio Design?

C'est moi ! Élodie Lefèvre.

Racontes-nous ton parcours.

Après un DEA de lettres modernes, j’ai été graphiste DA en agence pendant une douzaine d’années. Lorsque l’envie de changer de domaine s’est faite sentir, j’ai repris un Bachelor de design textile à l’École Conte pendant trois ans. J’ai créé Alio Design une fois mon diplôme obtenu.

Décrivez-nous ton style.

Plus mon travail évolue et plus il s'inscrit dans l'histoire du textile français, mais en y insufflant ma personnalité et de la modernité. J'aime reprendre des codes classiques, mais il y a toujours l'idée de les détourner d'une façon ou d'une autre.

Quelles sont tes inspirations/influences principales?

Elles sont multiples. Je suis une vraie éponge !
Comme je le disais, je m’inspire beaucoup de la tradition textile. Il y a aussi les petits détails du quotidien, des formes, des couleurs, des effets de matière. La nature bien sûr. J’aime aussi l’architecture et le design d’objets. Enfin, l’illustration contemporaine.

Le lieu qui t’inspire le plus?

Tout simplement la ville où j’habite : Aubervilliers. Ça peut ne pas paraître très glamour mais c’est une ville très riche et toujours étonnante. Il y a des surprises à chaque coin de rue : un mur usé, une juxtaposition d’éléments architecturaux improbable, un vivier artistique très actif à commencer par le street-art… Pas besoin d’aller à l’autre bout de monde. Où que l’on soit, il suffit de savoir regarder.

Qu’est ce qui a déclenché ta passion pour les imprimés ?

Ma passion pour les imprimés est née de ma soif de dessin. Lorsque j’étais graphiste, j’étais frustrée de ne pas dessiner suffisamment et je lorgnais beaucoup sur les beaux motifs que je voyais ici ou là.

Ton premier souvenir imprimé.

En fait mon premier émerveillement imprimé était en sérigraphie. Aujourd’hui encore quand j’imprime, je garde cette grande satisfaction de faire avec mes propres mains.

Décris ton processus de création.

Tout naît d’une envie, une idée qui me trotte dans la tête. Et tout de suite vient le dessin qui est vraiment au cœur de mon processus. La compo et les couleurs en découleront. Bon, bien sûr, je suis aussi les tendances.

Quel est ton médium préféré?

Je reste très fidèle au dessin à la main, peu importe l’outil. Il m’arrive de dessiner sur ordinateur, mais je ne retrouve pas la même spontanéité.

Quelle musique écoutes-tu en travaillant?

C’est très varié, mais c’est très orienté punk-pop-rock-funk. J’aime beaucoup les années 70. C’est bien pour travailler, car c’est assez planant. Quand je ne sais pas quoi mettre, j’allume FIP.

Quelle est la partie que tu préfères dans ton métier?

Dessin, dessin, dessin !

Pour quel type de produits ou secteurs travailles-tu?

Je travaille pour la mode (surtout femme et enfant), pour la lingerie et pour la décoration intérieure. Je ne travaille presque pas pour la papeterie et pourtant c’est le secteur qui m’a poussé vers le design textile. Papetiers de tous les pays, si vous m’entendez…

Quels sont les salons sur lesquels tu exposes?

J’ai déjà exposé à Première Vision, Playtime, Interfilière… et bientôt les Print Days de La Trame.

Ton meilleur souvenir de salon ?

J’en ai plusieurs. Ce sont toujours de belles rencontres humaines.

Que souhaites-tu accomplir dans le futur ?

Me développer davantage. Pourquoi pas agrandir le studio ou m’associer.

Le plus gros challenge que tu as relevé en tant que designer ?

Me lancer à mon compte alors que j’avais le confort du salariat. En plus j’étais jeune maman. Ça n’est pas simple tous les jours, mais c’est aussi passionnant.

Quels conseils voudrais-tu donner aux nouveaux designers qui se lancent ?

Ne pas oublier qu’une grosse partie du travail, surtout quand on se lance, réside dans le démarchage commercial. Il faut être prêt à le faire.

As-tu vu le métier changer ?

Personnellement, je ne suis dans le métier que depuis peu d’années. Mais en cette année 2020, il a été contraint d’évoluer. On travaille à distance, on montre nos collections en ligne, on organise des rendez-vous en visio. Mais qu’en sera-t-il sur le long terme ? Je pense qu’on ressent tous la nécessité de revenir à des rencontres physiques et à des échanges humains.

Apprécies-tu ou regrettes-tu des choses dans ce changement ?

Il y a le risque de résumer nos prestations à la simple présentation d’une banque d’images. Nos relations sont un peu déshumanisées. Mais je sais que nos clients ont l’intelligence de comprendre que la qualité réside ailleurs.