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Floriane Lavrut

Présentation du Studio.

Qui se cache derrière le studio?

Floriane Lavrut

Depuis quand le studio existe?

Je travaille en freelance depuis 2018

Racontes-nous ton parcours.

Diplômée de l'école de stylisme ESMOD en 2014, j'ai pris une spécialité dans le graphisme au cours de mes premiers emplois. C'est chez la maison Saint Laurent où j'assistais l'équipe de designers du pôle Accessoires Textiles que j'ai découvert un intérêt pour le design de motifs. J'ai souhaité enrichir mes connaissances avec une formation en deux ans en cours du soir avec les CMA de Paris, et aussi des cours de dessin-modèle vivant notamment aux Beaux Arts de Paris.

Décris nous ton style.

J'aime mélanger la colorisation digitale - qui permet de pousser au maximum la saturation ou désaturation des couleurs pour jouer sur des contrastes forts - avec des traits et des effets de textures créés à la main. Pour moi l'industrialisation via le numérique ne signifie pas l'éviction de la patte manuelle, j'essaie de la garder au maximum. Je trouve aussi que les tablettes graphiques associées à des logiciels de CAO peuvent donner des effets de rendu "main" incroyables et sont intéressants. Mais j'apprécierai toujours la spontanéité de la recherche première au crayon. On retrouve souvent ce parallèle dans mon travail...

Quelles sont tes inspirations/influences principales?

Je suis fascinée par les imperfections que l'on peut déceler au sein de systèmes de structures voués à être très organisés. J'aime chercher le naturel dans le manufacturé, et la spontanéité dans les "erreurs" qui s'y trouvent.
Je suis adepte du principe esthétique du Wabi-sabi japonais, Wabi = fait référence à la plénitude et à la modestie que l’on peut éprouver face aux phénomènes naturels ; Sabi = la sensation face aux choses où on peut déceler le travail de l’homme.
Graphiquement, je le traduis souvent par l'usage de formes simples auxquelles j'oppose des effets de textures.

Le lieu qui t’inspire le plus?

Idéalement j'aimerais pouvoir me nourrir du calme de la nature depuis une petite maison en bois tout près d'un lac en Suède... mais j'aime aussi observer la ville comme un indicateur des évolutions sociologiques et de la modernité.

Qu’est-ce qui a déclenché ta passion pour les imprimés?

Honnêtement, les années 80 y sont pour beaucoup !

Ton premier souvenir imprimé.

Les bacs de soieries des archives du musée des tissus de Lyon où j'avais des cours.

Décris ton processus de création.

Je prends beaucoup de photos de choses "lambda" que je vois dans mon quotidien mais qui attirent mon regard pour un détail esthétique. Ca peut être dans la gamme de couleurs, les rythmes... etc. que je réinterprète après dans mes compo graphiques et mes illustrations.
Le problème dans le fait d'habiter à Paris, c'est que j'observe principalement : des matelas abandonnés, des travaux, ou des affiches déchirées en attente d'être remplacées. Alors quand on regarde de loin l'historique de mes photos dans mon téléphone, on doit penser que mon doigt dérape souvent de manière impromptue sur le déclencheur...

Quelle musique écoutes-tu en travaillant?

Je suis une fan des suggestions Spotify pour découvrir de nouvelles choses, donc je lance souvent "Radio liée à un artiste" en attendant d'être agréablement surprise ! Mais en fonction de l'humeur, ça peut aller du post-punk... au reggaeton

Quelle est la partie que tu préfères dans ton métier?

Le changement

Sur quoi travailles-tu en ce moment?

Je suis entrain de créer une collection de prints dans l'espoir d'exposer bientôt sur un salon...

Pour quel type de produits ou secteurs travailles-tu?

Prêt à porter & enfants

Que souhaites-tu accomplir dans le futur?

Être au maximum en accord avec mes valeurs personnelles et celles de mon travail.

Le plus gros challenge que tu as relevé en tant que designer?

Le fait de designer un objet ou un imprimé entraine une responsabilité dans ce qu'il communique et dans la façon dont il est créé. J'ai souvent peur de faire une appropriation culturelle inconsciente et ne pas rendre assez hommage à l'origine de mon inspiration... mais je suis pour une transparence totale sur les crédits iconographiques quand je peux communiquer dessus.

Quels conseils voudrais-tu donner aux nouveaux designers qui se lancent?

Patience et n'abandonnez jamais <3